Les Lunettes

      

Saynète de 5 minutes. 

Un homme et une femme.

SynopsisLéon passe ses journées à la maison. Sans emploi, il est à la merci de sa femme, Geneviève, qui elle, travaille et ne rate pas une occasion de le lui faire savoir. Geneviève tyrannise Léon, son homme à tout faire. Jusqu'au jour où Léon a une idée lumineuse qui va inverser la vapeur...

 

 

 

 

 

 

LEON : Passe l’aspirateur. Fait le ménage. Angoissé. Regarde l’heure régulièrement. Chaussons aux pieds, pantalon jean.

GENEVIEVE :Tailleur strict, chignon, lunettes. Arrive avec un porte document.

Ce n’est pas possible. Tu n’as pas mis la table. Encore à passer l’aspirateur ! Mais je rêve. A quelle heure t’es-tu levé ? Je parie que tu as encore traîné au lit et que tu n’as posé le pied par terre qu’à huit heures . J’ai raison, n’est ce pas ! Tu es ridicule. Je t’ai déjà dit que pour suivre le timing que je te donne, il faut te lever à 7 heures. Tu ne veux pas m’écouter. Et ensuite, tu es obligé de tout faire en catastrophe. Cà n’est pas bon pour ton cœur. Tu sais bien que le médecin a dit que tu devais te ménager.

LEON : Oui

GENEVIEVE : J’espère au moins que tu n’as rien oublié! Elle regarde l’ardoise sur laquelle elle a inscrit les taches ménagères. Voyons voir…Sortir les poubelles, laver les carreaux de la cuisine, nettoyer la salle de bain, faire deux machines, passer l’aspirateur dans le séjour, préparer le repas de midi…

LEON : J’ai fais cuire le rôti avec des haricots verts. Il n’y avait plus de pommes de terre et je n’ai pas eu le temps d’en acheter.

GENEVIEVE : Mon pauvre Léon. Tu n’as jamais su t’organiser. C’est pas maintenant que tu vas commencer. J’espère que tu te rends compte au moins de la chance que tu as de m’avoir.

Aucune autre femme ne supporterait un type comme toi. Aucune ambition, aucun talent. Un pauvre type quoi ! Même pas capable de garder son boulot. Heureusement que tu m’aides à la maison ! Tu m’appelleras quand le repas sera prêt, je vais me reposer. Elle enlève ses lunettes et les pose sur un guéridon. Elle sort.

LEON :S’assoit sur une chaise, le regard absent. Puis, voit les lunettes posées . Soudain, son regard s’éclaire. Il prend les lunettes, les manipule et les met bien en évidence dans la poche de sa chemise. Comme mue par une vigueur soudaine, il se redresse, sourit et va s’asseoir confortablement dans un fauteuil. Attend en lisant le journal.

GENEVIEVE :Rentre. Je commence à avoir faim ! Qu’est ce que tu fabriques ? Elle cherche ses lunettes à tâtons là où elle les pose d’habitude, mais ne trouve rien. C’est toi qui as pris mes lunettes ?

LEON : Non.

GENEVIEVE : Je ne suis pas folle. Je suis sûre de les avoir posées sur le guéridon. Elles ont dû tomber par terre. Léon, qu’attends-tu. Ramasse moi mes lunettes.

LEON : Sans lever les yeux de son journal. Je sais où  elles sont.

GENEVIEVE : Comment ! Ca, c’est un comble. Apporte les moi immédiatement.

LEON : Souriant de toutes ses dents. Viens les chercher, elles sont dans ma poche.

GENEVIEVE : S’avance vers Léon à tâtons, les bras en avant. Trébuche en se prenant le pied dans le guéridon et tombe la tête la première sur Léon. Décontenancée, la voix radoucie

Ne fait pas l’idiot Léon, donne moi mes lunettes.

LEON : Prend la tête de Geneviève entre les mains , lui dénoue le chignon, arrête ses mains sur son cou.

Tu vas me redire ça gentiment, je n’ai pas bien entendu.

GENEVIEVE : Doucement. Arrête ce petit jeu, ce n’est pas drôle.

LEON : Moi, je commence à m’amuser et cela fait longtemps que ça ne m’était pas arrivé !…..

 

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